Le choix des mots n'est pas anodin : en fonction des termes utilisés, la pensée est canalisée.
Ainsi, un salarié de CGI serait devenu un membre, donc une partie intégrante de l'entreprise. Comment dans ce cas concevoir que les intérêts de l'entreprise puissent être divergents de ceux des salariés ? C'est pourtant bien l'objet du dialogue social que de définir des contributions et des rétributions équitables pour toutes les parties. Cet intérêt commun bien compris est le fruit d'un travail de négociation, complété par l'établissement d'un rapport de force ; il n'est pas issu d'un ordre naturel qu'il suffirait de constater
Quant au rêve de CGI, il fait office d'écran de fumée et n'a pas de sens véritable dans le contexte d'une entreprise.
C'est la langue de bois qui s'insinue ainsi dans notre vie. Ce phénomène n'est pas spécifique à notre entreprise, il est observé dans la plupart des strates de notre société
Il faut résister à ce vocabulaire fallacieux en appelant un chat un chat : un salarié offre sa force de travail à une entreprise en échange d'un salaire, une entreprise établit une stratégie pour pérenniser son activité et optimiser ses bénéfices